Une délégation municipale s’est déplacée le 24 octobre dernier afin de fêter le 90e anniversaire de M. Pietro CIREDDU.
Monsieur est né à Montevecchio en Sardaigne. Il est le fils aîné d’une fratrie de 4 enfants répartis équitablement en 2 garçons et 2 filles. Ses parents travaillaient tous deux à la mine de plomb, sa mère au réfectoire et son père comme mineur. Ce dernier mourut très jeune des suites d’une maladie du fait de son activité professionnelle. C’est ainsi que M. Cireddu commença à travailler dès l’âge de 14 ans ! Il s’enorgueillit ainsi d’avoir cumulé plus de 50 ans de travail !
Après son service militaire, Monsieur partit en France chercher du travail et c’est ainsi qu’il arriva à Paris où il fut employé de Citroën en tant que spécialiste de la soudure de l’aluminium. C’est là aussi qu’il rencontra sa femme qui habitait le même quartier que lui. La cour fut longue et laborieuse : Madame, qui était portugaise, ne comprenait pas (ou faisait semblant de ne pas comprendre) ce que lui racontait ce joyeux luron mais Monsieur parvint à ses fins et un fils naquit de cette union.
Madame Cireddu était une très bonne cuisinière et était employée à ce titre par du beau monde. C’est ainsi qu’on conseilla à Monsieur de partir en Suisse, cet eldorado du travail bien payé ! Monsieur partit tout d’abord seul et du travail, il en trouva puisqu’on était en pleins préparatifs de l’Exposition nationale de 1964 à Vidy. Il fit donc venir son épouse qui trouva elle aussi rapidement du travail comme cuisinière dans une famille de la bonne société vaudoise d’alors.
Madame et Monsieur habitèrent d’abord à Prilly puis arrivèrent à Chavannes en 1979. C’est dans notre commune qu’en 1983, par son intervention courageuse, il sauva une mère et son fils de leur appartement en flamme !
Grand voyageur, Monsieur a parcouru l’Europe et notamment l’Italie, sa terre natale. Il se plait à rappeler qu’il parle quatre langues. Aujourd’hui c’est dans son quartier qu’il continue à voyager, notamment en rencontrant les anciens enfants de son immeuble devenus grands qui se rappellent encore que Monsieur leur envoyait des chocolats par le balcon quand ils jouaient dans le jardin d’en face !
M. Cireddu a aussi son salon de thé habituel où il va plaisanter avec les vendeuses et peut-être aussi conter fleurette aux dames présentes ? Il faut dire que M. ne manque pas d’énergie, puisqu’il a maintenu la discipline de sa pratique du karaté ; discipline qui lui fait débuter la journée par une séance de gymnastique tous les matins !
Nous remercions Monsieur Cireddu pour son sympathique accueil ainsi que pour ce joli voyage dans le temps et l’espace que nous avons fait avec lui… le temps d’une après-midi !
G. Cotton
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